NDLR : cet article est binaire et hétérocentré. Il ne s’agit pas d’une volonté d’invisibilisation de la communauté queer, mais d’une remise en question sur la société binaire. Merci de votre compréhension, bonne lecture.
« Vous les hommes vous êtes tous les mêmes » dit très justement Stromae, et on vous aime quand même. Quel est cet enchantement ? Malgré les souffrances que nous endurons, malgré votre absence, votre machisme, votre violence, vous restez présents dans nos pensées. Je vous le dis en toute sincérité, vous hommes, je vous aime. Car vos défauts entretiennent l’immensité de vos qualités, vos absences rendent votre présence indispensable, votre machisme nous pousse, nous femmes, à être féministes. Alors pour cela, merci !
D’une pute à une nonne, jeune, vieille, heureuse ou malheureuse, toutes pourront vous dire qu’un homme a marqué leur vie plus qu’un autre. Le chemin vers le cœur d’une femme est semé d’embûches, mais celui vers le cœur d’un homme est terriblement consternant. Entre les fils à papa, les machistes, les cons, les violents, les tropgentils, les badboys des bacs à sable ou simplement les hommes qui n’ont pas appris à aimer, c’est compliqué. Voici le pamphlet d’une féministe qui vous soutient et espère qu’un jour, vous aimerez à votre tour.
La question n’est pas simple, je vous l’accorde. Il y a mille manières d’aimer une femme, de la faire se sentir belle et appréciée, de lui dire et lui montrer son amour. Si je devais faire une liste de mes ex, voici comment je les décrirais :
Note de l’autrice : mes numéros, je les chéris, car il m’ont transformée chacun à leur manière et m’ont permis d’être la personne d’aujourd’hui, merci !
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Reprenons l’écriture objective de cet article. Les exemples énoncés ci-dessus prouvent que malgré leurs diverses personnalités, chacun de ces hommes m’a aimée et je les ai aimés. D’ailleurs, comment voulez-vous que j’établisse une liste des manières d’aimer une femme ? Tout est dans la nuance. « Etre une femme » est déjà compliqué, alors en aimer une, c’est rentrer dans la danse, sans souliers et bourré. Comme pour les hommes, l’important est la règle RCR : respect, communication, rigolade. Vous Mesdames, et vous Messieurs, arrêtez de vous prendre le chou. Respectez vos valeurs et celles de l’autre, ensuite communiquez autant vos angoisses que vos envies et enfin, rigolez un bon coup. Ca ne peut que vous faire du bien.
« Je ne suis pas certaine que tu réalises, vous avez de la chance qu’on vous aime » continue Stromae, pour appuyer ses arguments. Encore une fois, il a raison. L’amour est toujours décrit comme une force de la nature, un sentiment qui transcende le monde et permet aux êtres de s’ouvrir, de n’être plus seuls. L’amour sous toutes ses formes est enseigné aux filles dès leur plus jeune âge. Alors la question inverse se pose également…
Plusieurs facteurs entrent en compte, et je me retrousse les manches en écrivant cette partie de l’article. Un homme, une femme, un marsupilami ou une licorne, tous ont besoin d’amour. La différence entre les hommes et les femmes réside surtout dans la communication de ce besoin. Il est rare -mais pas impossible- qu’un homme arrive vers vous, dise simplement « Là j’ai besoin d’un câlin, car je suis au trente-sixième dessous » et se laisse aller dans vos bras, sans arrière-pensée. Alors aimer un homme passe par de nombreuses choses, outre le physique.
J’aime un homme :
Cette liste n’en finirait jamais si je me laissais faire, car j’aime un homme sous toutes ses facettes, les bonnes comme les mauvaises. Qu’il s’agisse d’amour romantique, ou amical, ou professionnel (sauf pour les dimanches au lit et le Saint-Emilion dans ce cas-ci), les choses ne changent pas. Homme comme femme, c’est l’idée d’acceptation qui est ici promue.
L’idée de cet article n’est pas de défendre l’un ou l’autre de nos genres binaires. En effet, je pense important de rappeler que dans le féminisme, il y a une grande partie d’apprentissage, d’amour, d’acceptation de soi ET de l’autre. Alors pour moi, et vous me direz ce que vous en pensez, il faut parfois prendre du recul, ne penser qu’au positif (sinon bonjour la déprime). Oui, je le crie haut et fort, j’aime les hommes. Ils me font rire, me protègent, m’aiment, me désirent, m’apprennent leur réalité, m’exposent leurs faiblesses et je les remercie pour cela.
Personnellement, j’ai toujours été très entourée par les hommes, surtout depuis mon adolescence. J’ai plus facile à lier des liens d’amitié avec des hommes ; en effet il y a cette tension sexuelle sous-jacente qui me facilite les choses. Flemmarde ? Peut-être. Injuste ? Jamais. S’il s’agit parfois d’un poids important sur mes épaules, c’est à ma psy que j’en parle, pas dans un article. Par contre, il est de mon devoir personnel d’aider les hommes que je côtoie à s’accepter et se découvrir. Mes réflexions profondes sur la sexualité, l’amour, les relations interpersonnelles ont toujours été abreuvées par des discussions sans tabou avec mes amis masculins, parfois mes amants également. Ces conversations et réflexions, sans eux je ne pourrais les avoir. Alors je leur pardonne, sans oublier, leurs travers, car ils ne sont pas parfaits, mais moi non plus.
Merci de m’avoir lue.
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